Des opticiens engagés dans la revitalisation des commerces en centre-ville ?

En tant que commerçants de proximité souvent très investis dans la vie locale, de nombreux opticiens prendront part, à n’en pas douter, à la consultation gouvernementale autour de la charte "Ville commerçante", une initiative portée par la ministre en charge du Commerce, Véronique Louwagie. De quoi s'agit-il exactement ?

« Au cœur de nos centres-villes et centres-bourgs, le commerce de proximité joue un rôle central, en tant que moteur de l’économie locale et facteur de lien social. Il fait aujourd’hui face à des défis majeurs, au premier rang desquels la vacance commerciale, qui contribuent à une dévitalisation de ces territoires. Face à ces défis, nous devons agir ensemble : élus, commerçants associations de commerçants et chambres consulaires. Notre ambition collective est claire : redonner vie à nos centres-villes tout en construisant le commerce de demain. » Ainsi s’exprimait il y a quelques jours Véronique Louwagie, la ministre déléguée chargée du Commerce, de l’Artisanat, des Petites et Moyennes entreprises et de l’Économie sociale et solidaire, au moment d’officialiser différentes actions visant à revitaliser le tissu économique local. Ce projet s’articule autour de deux grands axes principaux : lutter contre la vacance commerciale (qui atteint un seuil critique : 14 % en 2024 dans les rues marchandes contre 6 % en 2010) et ouvrir une séquence de consultations concernant un programme d’engagements réciproques (entre municipalités, intercommunalités, associations de commerçants et CCI) baptisé "Charte Ville Commerçante".

L’objectif affiché du gouvernement sur ce dossier est de mobiliser les acteurs à partir de l’échelon local, pour prendre au mieux en compte les réalités de terrain, toujours spécifiques, et « faire émerger des pistes concrètes et créer des synergies pérennes ». C'est pourquoi la Charte Ville Commerçante est structurée autour de sept piliers propices au développement commercial : l’accessibilité, la durabilité, le dynamisme, la sécurité, la visibilité, l’emploi et la formation, l’urbanisme ainsi que la gouvernance locale du commerce. Nul doute qu'un certain nombre d'opticiens prendront part, quand ce n’est pas déjà le cas, à ces nouvelles initiatives de fond. Car c’est l’une des professions les plus investies, on ne le sait pas assez, dans les associations de commerçants. Il n’est pas rare d’ailleurs que ces structures associatives locales soient justement présidées par des opticiens. Il y aura donc très probablement des interlocuteurs de la profession qui participeront à la version finalisée, attendue pour la rentrée, de la Charte Ville Commerçante.

Véronique Louwagie a annoncé par ailleurs d’autres travaux, certains impulsés avec sa collègue Juliette Méadel, ministre déléguée chargée de la ville, pour revitaliser les centres-villes et centres-bourg. On peut citer, dans ce cadre, le financement ou co-financement par les CCI de poste de managers de commerce, afin de cibler les zones du territoire ayant des fragilités et des besoins particuliers. Mentionnons aussi le lancement d’un groupe de travail, au sein du Conseil national du Commerce (CNC), dédié au centre-ville et à la vacance commerciale. Ou encore l’évaluation de la situation commerciale dans les quartiers dits "prioritaires", la conduite de travaux afin de faciliter la transmission-reprise des commerces mais aussi la mise en œuvre d’actions visant à accompagner les commerçants face aux mutations numériques du commerce…

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