Seulement 2 salariés français sur 10 épanouis au travail… et les opticiens ?
Une récente étude menée au niveau mondial indique que le stress recule chez les salariés français. Pour autant, ils ne se sentent pas vraiment épanouis au travail. L’occasion de s’interroger sur le cas particulier des opticiens...
L’enquête "People at Work 2025" d'ADP Research se penche régulièrement sur la perception des conditions de travail à l’échelle mondiale. L’étude annuelle indique qu’en France, près de deux tiers des actifs (64 %) se sentent stressés au moins une fois par semaine, soit une hausse de 3 points par rapport à l’année précédente. En revanche, la part de ceux déclarant un stress modéré, c’est-à-dire ressenti entre deux et six fois par semaine, est en légère baisse : 25 % contre 28 % l’an dernier. La proportion de ceux qui estiment subir un stress élevé au quotidien diminue également : ils ne sont plus que 11 %, contre 19 % l’an passé, soit une diminution non négligeable de 8 points. Malgré ces améliorations notables, l’Hexagone est le troisième pays au monde, ex aequo avec l’Argentine, où les travailleurs sont les plus nombreux à éprouver un stress quotidien, derrière le Japon (14 %) et la Thaïlande (12 %). Hommes et femmes ne semblent pas réagir de la même manière face au stress : les femmes déclarent un niveau de tension élevé supérieur à celui des hommes dans plusieurs pays, notamment en France, où elles sont 13 % à affirmer ressentir du stress au quotidien, contre 8 % pour les hommes. L’âge, en revanche, n’est pas un critère différenciant. D’une génération à l’autre, le stress quotidien varie peu : 12 % des 18-26 ans et des 40-54 ans, et 11 % des 27-39 ans et des 55-64 ans en font état chaque jour. Quant à l’épanouissement général au travail… apparemment, il n’est pas vraiment au rendez-vous : à peine 20 % des salariés français ont en effet une perception positive de leur situation professionnelle.
Sur ce sujet du stress et de l’épanouissement professionnel, comment savoir ce qu’il en est des opticiens ? Pour avoir quelques éléments de réflexion, on peut se reporter à une enquête réalisée en 2021 par Les Opticiens Mobiles et IseeOp. Ou mieux encore, car plus récent, on peut se reporter au sondage que nous avions mené en 2023 et auquel 176 opticien.nes avaient participé. Un échantillon certes modeste mais tout de même significatif… À l’époque, nous leur avions demandé s’ils étaient tentés par un autre rôle dans la filière. Contre toute attente, alors que l’on parle souvent d'une désaffection des opticiens pour leur métier, travailler en magasin convenait semble-t-il à 82 % des répondants. Ce chiffre en tête, on peut donc raisonnablement penser qu’évoluer en point de vente convient au plus grand nombre, en dépit, évidemment, de certaines aspirations (avoir un meilleur salaire, une perspective d’évolution de carrière, moins de « paperasse administrative », des amplitudes horaires moins contraignantes, etc.). Tout porte à croire qu'une majorité d'opticiens sont donc plutôt épanouis dans leur activité... Rappelons aussi, et toujours sur la base de cette enquête de notre rédaction, que celles et ceux qui voulaient sortir définitivement du point de vente en 2023 étaient d’abord tentés par l’expérience en cabinet ophtalmo (ils étaient alors 3 %) ou souhaitaient créer une marque de lunettes (3 %). Par lassitude du secteur ou tout simplement par envie de voir autre chose ailleurs, 12 % tout de même des sondés dans cette enquête espéraient, à plus ou moins brève échéance, se reconvertir hors optique. On ne sait évidemment si, depuis la réalisation de ce sondage, les intéressé.es ont franchi le pas…
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